Les chars sont représentés attelés de un jusqu’à quatre chevaux, souvent figurés « au galop volant » pour traduire l’impression de vitesse. D’autres peuvent être peints non attelés ou menés par des bovins. Ils ne sont pas tous identiques, traduisant des solutions techniques différentes. En 1981, lors du séminaire de Sénanque consacré aux chars préhistoriques sahariens, Jean Spruytte, ancien méhariste devenu maître d’attelage, présente la reconstitution grandeur nature de l’un des chars peints dans l’abri de Tamağert. En l’expérimentant, attelé à deux chevaux, il en perçoit mieux les limites fonctionnelles, et peut émettre des hypothèses quant à l’usage qui était fait de ces véhicules, sans doute objets de prestige et servant au dressage, pas au transport sur de longues distances.