Méthodes

Les contempler, oui ... Les étudier, pourquoi ?

Au-delà de leur éventuel intérêt esthétique, les peintures et les gravures rupestres pré et proto-historiques sont des vestiges archéologiques susceptibles de nous informer sur les sociétés qui en sont les auteures; ceci au même titre que tous les autres restes liés à la présence et l’activité humaine.

image satellite monuments lithiques au Sahara central

Les expressions graphiques ornant blocs et parois peuvent nous informer sur des aspects de vie parfois difficiles à percevoir au travers des autres vestiges (chasse, élevage, collecte, danse, etc). Elles attestent aussi de la présence d’éléments culturels qui ne se sont pas conservés: vêtements, chaussures, armes, vanneries, outils, parures corporelles…

Elles témoignent également des composantes immatérielles de ces cultures: on peut penser que les individus qui ont figé l’image de ces activités et objets dans ou sur la roche les considéraient comme essentielles.

Que peut-on étudier ?

Deux axes sont à considérer :

ASPECTS PHYSIQUES

Âge, composition physico-chimique des peintures, techniques de réalisation.

ASPECTS ICONOGRAPHIQUES

Ce qui est représenté et comment (style), présence, absence, fréquence, répartition dans l’espace en absolu ou en relatif, évolution et liens potentiels.

Comment les étudier ?

Contrairement aux autres types de vestiges archéologiques, les peintures et les gravures rupestres ne peuvent être prélevées et emmenées en laboratoire. Elles doivent donc être étudiées sur place ou au travers de photographies en deux ou trois dimensions.

Deux étapes sont nécessaires à leur étude:

  • établissement de l’inventaire (constitution de la documentation) : photographie, dessins, scan 3D, photogrammétrie, amélioration d’image, relevé;
  • étude du corpus établi : analyses physico-chimiques (datation, nature des pigments, composition « pot de peinture »), études iconographiques (classement stylistique et thématique, aréologie, phylomémétique).