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AARS info n°942 – Art Rupestre dans la Corne de l’Afrique

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Les deux auteurs :        
Roger Joussaume directeur de Recherches émérite au CNRS,
Jean-Paul Cros, anthropologue
Cumulent à eux deux presque 8 décennies de terrain, et ont participé à beaucoup de missions en Afrique de l’Est et à la découverte de sites.  Ils livrent au lecteur une importante iconographie ainsi que quelques clefs de compréhension de cet art rupestre assez méconnu.
Ouvrage  disponible à l’Association des Publications Chauvinoises.
A.P.C., B.P. 90064, F- 86300 Chauvigny
 
Prix: 35 €
 
tel :       05 49 46 35 45 .

email : apc@chauvigny-patrimoine.fr

https://www.chauvigny-patrimoine.fr/

Une publication dans le prolongement des communications faites au cours de Journées de l’AARS 2018 à Agde, sur quelques sites d’Art rupestre de l’Est de l’Afrique, en particulier le site de LAAS GEEL (la colline aux abris).

Cet ouvrage sur l’art rupestre dans l’Est de l’Afrique concerne quatre pays : l’Ethiopie, l’Erythrée, Djibouti et le Somaliland.

Les plus anciennes mentions d’art rupestre dans la région datent du milieu du XIXe siècle mais se développeront considérablement à partir des débuts du XXe tant en Erythrée qu’en Ethiopie. A Djibouti, il faudra attendre 1980 pour entrer dans une phase de recherche assidue des sites à gravures essentiellement. Au Somaliland enfin ce n’est vraiment qu’à la fin du XXe et au début du XXIe siècle que ces études seront entreprises sur des sites à peintures.

Cette synthèse intègre, en plus de leurs propres travaux, les données fournies par les missions auxquelles les deux auteurs ont participé : les gravures de Djibouti, en particulier le site d’Abourma étudié par Benoit Poisblaud et les sites du Dakka par Xavier Gutherz, les sitessomalilandais, en particulier l’extraordinaire site à peintures de Laas Geel, étudié depuis 2O ans par l’équipe de Xavier Gutherz, et qui va bénéficier sous peu d’une imposante monographie. Pour l’Ethiopie, les données concernant les abris peints du Harar sont issues des travaux de nombreux chercheurs et de Roger Joussaume dans les années 70, et proviennentégalement de la documentation inédite de Gérard Bailloud des années 60. Pour le Sud du pays, les données ont souvent été recueillies par les deux auteurs pendant leurs missions sur les sites à stèles. Les données érythréennes ont pour origine les nombreux travaux des chercheurs italiens, en particulier une importante synthèse réalisée par Giulio Calegari.

Cet art rupestre est en grande majorité un art de pasteurs, avec de nombreuses représentations de bovins sans bosse pour les phases anciennes, de dromadaires pour les phases récentes. Les ovi-capridés sont moins nombreux. Des figurations humaines de différents styles leur sontassez souvent associées. et la faune sauvage est également bien présente : gazelles , antilopes, girafes, autruches, éléphants sont gravés, à Djibouti surtout. Ils sont également peints, avec quelques félins, dans les abris du Harar en Ethiopie.

Une importante iconographie est présente dans cet ouvrage, ainsi que des réflexions générales sur les auteurs et les fonctions sociales de ces oeuvres ; elle permettra à tout lecteur d’appréhender cet art rupestre assez méconnu, mais qui a livré depuis un siècle et demi des sites à gravures et à peintures d’une esthétique exceptionnelle.

R. Joussaume et J.-P. Cros